février 4, 2024 - Business Évoluer en tant que DSI dans la transformation numérique : Défis et Solutions
Dans cet article, je vous propose de regarder ensemble quelques bases pour accompagner la transformation numérique de l’entreprise en tant que DSI.
Pour un directeur des systèmes d’information (DSI), la transformation de l’entreprise et la transition vers un nouveau système informatique peut être une tâche complexe. Vous pouvez en effet être confronté à des défis tels que la gestion de la résistance au changement, la formation du personnel et la continuité des opérations. Pourtant il vous appartient de conduire la transformation numérique de l’entreprise.
Comprendre le rôle d’un DSI dans une organisation
Avant d’aborder les défis spécifiques liés à la transition d’un DSI, il est important de comprendre le rôle clé qu’il joue au sein d’une organisation. En tant que DSI, vous êtes responsable de la gestion stratégique des ressources informatiques et de leur alignement avec les objectifs de l’entreprise. Cela implique de prendre des décisions éclairées sur les technologies à adopter, de superviser les opérations informatiques et de garantir la sécurité des données de l’entreprise (quand bien même un RSSI exercerait au sein de l’entreprise vous êtes responsable de sa mise en oeuvre).
Le DSI joue un rôle essentiel à la croisée de la stratégie et des enjeux de l’entreprise, de la direction, des métiers et des équipes techniques informatiques : son rôle est loin d’être cantonné à la technique.
Défis communs rencontrés lors d’une transition pour un DSI
La transition vers un nouveau système informatique peut être parsemée d’obstacles. La résistance au changement est l’un des défis les plus courants. Les employés peuvent se sentir dépassés par le nouveau système ou craindre les changements induits (compétences à détenir, impact sur l’emploi). Il est donc essentiel de communiquer efficacement et de donner aux employés les informations nécessaires pour les rassurer et les impliquer activement dans le processus de transition.
Un autre défi est de garantir la continuité des activités pendant la transition. Les systèmes informatiques sont au cœur des opérations d’une entreprise, et toute interruption peut avoir un impact considérable sur la productivité et la rentabilité. Une planification minutieuse, une évaluation approfondie des risques et des mesures d’atténuation appropriées sont nécessaires pour minimiser les perturbations pendant la transition.
De l’importance de bien gérer sa feuille de route dans le temps
Le système d’informations constitue une valeur non négligeable pour l’entreprise qui l’a développé, mais également un patrimoine technique et informationnel qu’il faut gérer dans le temps : ce n’est pas, de mon point de vue, une accumulation d’applications diverses, mais un système complexe qui doit être cohérent dans son ensemble.
Je tiens ainsi à souligner l’importance fondamentale du schéma directeur et de sa préparation minutieuse . Cette démarche englobe la définition claire des objectifs, leur alignement avec les objectifs de l’entreprise, une compréhension approfondie des impacts à tous les niveaux, la prévision des ressources nécessaires, et enfin, la nécessité de convaincre les décideurs du bien-fondé du schéma d’évolution envisagé, afin d’obtenir leur soutien pour cette transformation.
Une fois que vous avez planifié la transition et évalué le système actuel, il est important d’établir une feuille de route détaillée pour la transition. Cela implique de définir les étapes clés, les délais, les ressources nécessaires et les responsabilités.
La feuille de route doit être réaliste et prendre en compte les contraintes de temps, de budget et de ressources. Il est important de définir des jalons clés pour évaluer la progression de la transition et de prévoir des mesures d’atténuation en cas de retards ou de problèmes imprévus.
La communication de la feuille de route à toutes les parties prenantes et l’obtention de leur accord sont des étapes essentielles. Cela garantira une compréhension commune des objectifs, des délais et des responsabilités, et facilitera la coordination entre les différentes équipes impliquées dans la transition.
Il faut également bien voir que dans un monde en constante évolution et un contexte d’entreprise en perpétuel mouvement, il est impératif que le DSI soit capable d’ajuster et de réviser le schéma directeur. Cette adaptation ne devrait jamais dévier complètement de la trajectoire de fond (ou alors le schéma directeur est remis en cause), trajectoire qui représente les objectifs fondamentaux et structurants moyen/long terme que l’entreprise s’est fixée pour le Système d’Informations (SI). Ainsi, tout ajustement doit être réalisé avec en tête la vision stratégique à long terme, assurant la cohérence et la pertinence du schéma directeur face aux défis changeants de l’environnement professionnel.
Adopter un référentiel pour élaborer son schéma directeur
Pour faire évoluer l’architecture de son système d’information, un DSI peut suivre une démarche méthodique en adoptant un référentiel qui l’aide dans la gouvernance de son système d’information et sont alignement avec les métiers.
Figure 1 – le SDSI à la frontière de la DSI, des métiers et de la Direction Générale
L’architecture d’entreprise, par exemple, propose une démarche à mon avis intéressante. Le cadre TOGAF (The Open Group Architecture Framework) propose un cadre méthodologique (ADM) d’architecture d’entreprise.
La première étape consiste en une analyse approfondie des besoins actuels et futurs, conduisant à la définition d’objectifs alignés sur la stratégie globale de l’entreprise. En élaborant un Schéma Directeur d’Architecture (SDA) basé sur TOGAF, le DSI crée une vision claire de l’architecture cible. L’adaptation des principes d’architecture et le développement de modèles détaillés guident ensuite la planification de la transition, intégrant une gouvernance rigoureuse pour surveiller le processus.
La mise en œuvre progressive, démarrant par l’instauration du cadre d’architecture d’entreprise lui même, puis par des changements incrémentiels (chantiers d’architecture), permet d’assurer une évolution fluide et alignée sur les objectifs visés, minimisant ainsi les risques opérationnels.
En suivant cette démarche structurée, le DSI peut orchestrer efficacement l’évolution de l’architecture du système d’information. Le cycle ADM proposé par TOGAF permet, s’il est appliqué de manière itérative et pour chaque chantier d’architecture de construire le schéma directeur du SI et de le faire évoluer au fil du temps.
Il est constitué de 10 phases qui vont de la vision de l’architecture jusqu’au déploiement effectif du changement d’un point de vue fonctionnel, technique mais aussi du point de vue organisationnel et des objectifs de l’entreprise car l’atteinte des objectifs est mesurée et prise en compte après déploiement de la solution.
Quel que soit le référentiel que le DSI va utiliser (Safe, ITIL V4, Cobit, Togaf…), le DSI doit sélectionner les référentiels et processus adaptés à la configuration de l’entreprise et qui réponde à ses besoins, et déployer une organisation adaptée, suffisante sans être trop lourde.
Le changement doit véritablement être accompagné
Pour la DSI comme pour les Métiers il peut être difficile de changer simplement du fait de la nécessité de faire fonctionner l’existant, des compétences à détenir et des motivations des collaborateurs. Un manager avisé devra donc élaborer des tactiques efficaces pour réorienter les forces vives vers le nouveau système.
Pour assurer le succès d’une transformation, il est essentiel de considérer les aspects humains et organisationnels. Du côté des métiers, anticiper les résistances au changement, communiquer de manière transparente sur les bénéfices attendus, et fournir des formations adaptées sont des éléments clés. Il est nécessaire d’impliquer les collaborateurs dès le début du processus pour favoriser l’adhésion et garantir une transition en douceur.
De même, au sein de la DSI, il est impératif de gérer le changement de manière proactive. Cela implique de développer les compétences nécessaires au sein de l’équipe (quitte à externaliser certaines activités pour libérer de la capacité), d’ajuster les processus internes pour s’aligner sur la nouvelle architecture, et d’assurer une communication transparente avec les membres de l’équipe. La création d’une culture organisationnelle favorable au changement, encouragée par des leaders engagés, contribue également à renforcer l’agilité de la DSI face aux évolutions.
Prévoir un plan d’accompagnement au changement exhaustif, incluant des initiatives de communication, de formation, et une gestion proactive des résistances, tant au niveau des métiers que de la DSI, est donc essentiel pour garantir une transition réussie et une adoption harmonieuse des nouvelles pratiques et technologies.
Pourquoi un DSI devrait se faire accompagner pour gérer sa transition ?
Engager un accompagnement externe pour un DSI dans le cadre de l’évolution de l’architecture du système d’information représente une stratégie judicieuse. Tout d’abord, un partenaire externe peut apporter une perspective neutre et objective, dépourvue des biais internes, facilitant ainsi l’identification des lacunes potentielles et des opportunités d’amélioration. En outre, un consultant spécialisé peut partager des connaissances approfondies sur les meilleures pratiques du secteur et les évolutions technologiques, offrant ainsi au DSI un accès à une expertise pointue. Il peut grandement faciliter la transformation en accompagnant le changement induit par la transformation.
Un consultant externe, certifié avec des frameworks tels que TOGAF, peut aider le DSI à optimiser le processus de planification et d’exécution du changement. Les consultants externes sont souvent bien versés dans les méthodologies reconnues, ce qui permet une mise en œuvre efficace du Schéma Directeur d’Architecture (SDA) et une adaptation réussie des principes d’architecture. Leur expérience dans des projets similaires peut également apporter des conseils précieux pour anticiper les défis potentiels et minimiser les risques.
En outre, l’accompagnement externe offre une flexibilité accrue en termes de ressources. Les consultants peuvent être mobilisés de manière ponctuelle, selon les besoins spécifiques du projet, évitant ainsi les coûts fixes liés à l’embauche permanente de compétences spécialisées. Cela permet également au DSI de rester concentré sur ses responsabilités internes tout en bénéficiant de l’expertise externe au moment opportun.
Enfin, la transition vers une nouvelle architecture du système d’information implique souvent un changement culturel au sein de l’organisation. Les consultants externes peuvent jouer un rôle crucial dans la communication de la vision, l’alignement des équipes, et la gestion du changement, facilitant ainsi une transition harmonieuse.
En somme, s’entourer d’un accompagnement externe lors de l’évolution de l’architecture du système d’information offre au DSI l’avantage de la neutralité, de l’expertise spécialisée, de la flexibilité des ressources, et de la gestion efficace du changement, créant ainsi les conditions propices à une transition réussie et alignée sur les objectifs stratégiques de l’entreprise.
L’accompagnement au service de la valeur
Le DSI et dirigeants peuvent donc être accompagnés dans l’élaboration de stratégies alignées sur les objectifs globaux, en optimisant les processus par une transformation numérique adaptée, en assurant une gouvernance efficace des systèmes d’informations, tout en renforçant la sécurité des données, et en assurant la gestion réussie des projets.
C’est la raison pour laquelle j’ai conçu mon offre de manière à répondre à ces besoins de bout en bout:
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L’auteur de cet article, Stéphane Hosemans, est consultant et DSI de transition. Il a participé à de nombreux projets stratégiques impliquant les systèmes d’informations. Dans le cadre des activités qui lui sont confiées par ses clients, l’alignement entre la stratégie de l’entreprise et les systèmes d’informations et la conduite du changement sont des facteurs clé de succès.
